Prénom: Carlianna avant Charlotte Julianna Carlisle
Date de naissance: 17 Décembre 1925
Histoire de ton personnage :
Ma vie, celle d'avant, fut paisible, raisonnable, confortable et satisfaisante sous tout point de vue. Surtout selon le point de vue des autres. J'avais été ce que de ce temps à on se plaisait à appeler une délicieuse jeune personne tout à fait comme il faut. Bonne famille, bonnes coutumes, bonnes manières, bonne tradition. Fille obéissante, faute de pouvoir être autre chose, j'épousai l'homme que choisit ma famille et essayai d'être à la hauteur de ce qu'on attendait de moi. C'est à dire la bonne épouse américaine de l'après-guerre.
Mais une fois mis au monde mon troisième enfant, j'ai senti le besoin de souffler un peu, à ma guise et de laisser entendre mon avis. Ce qui, bien entendu, ne fut pas pour plaire à tout le monde. Moi, je jouissais de chaque instant de consternation générale quand je commençais à discuter sur des thèmes uniquement réservés aux hommes. Tant pis pour tout le monde, si vie il y a, il faut la vivre.
Ces élans libres penseurs et mes manières de "révolutionnaire finie", comme eut la grâce de les qualifier mon cher père, donnèrent, quand même, le résultat cherché...enfin pas exactement. Mon mari me mit à la porte de notre "merveilleux foyer", me fit déclarer comme mère inapte et on m'interdit de revoir mes enfants. C'est cela qui me blessa les plus profondément.
Mais j'étais libre et en profitai. Pas bien longtemps. Je n'avais pas envisagé qu'un chauffard pressé me fauche en plein Pont St. Michel, alors que je contemplais Notre-Dame de Paris...J'avais 31 ans...et avais toujours rêvé du mois de Juin à Paris!
Le reste est une histoire un peu sans début ni fin. Étrange ? Pas beaucoup si on tient en compte de ce que je suis ou du moins étais censée d’être : ange gardien. Enfin, ça ou quelque chose de ressemblant. J'étais morte mais on avait jugé que je servirais bien à quelque chose d'autre qu'à jouer de la harpe sur un nuage cotonneux, au cas d'avoir des esprits harpistes, bien entendu...On changea mon nom terrestre par un autre plus céleste et je fus Carlianna, le bon ange des enfants...
Soupir...
J’avais sous ma responsabilité la sécurité et bien-être des tout-petits à la Planète-Jardin. J’aimais les enfants. En fait, je les aime toujours et c’est justement cela qui a entraîné ma déchéance. Parce que c’est bien de ça qu’il est question.
Il a fallu que je m’attache à ce petit. Je ne savais rien de lui, pas plus que des autres. Pour moi, ils étaient censés de n’être que des petits être démunis qui avaient besoin d’être chéris et rassurés, le temps que durerait leur passage. Parfois courte, parfois plus longue, il ne s’agissait là que d’une transition. Comment ? Pourquoi ? Je l’ignore. Il ne m’était jamais venu à l’esprit de me poser la question jusqu’à ce que ce petit bout de bonhomme ne fasse son apparition et me fixe de ses merveilleux yeux d’un bleu limpide, au regard criant d’innocence et dénué de crainte. S’il avait un nom, on ne crut pas nécessaire de me le communiquer alors. Un petit anonyme de plus, arrivé là par ce qu’on avait l’ironie de nommer : jeu de circonstances. Son cas était certes assez particulier : il était ce qu’on pouvait appeler une erreur. Une grosse erreur. Une faute innommable. Un défi inconcevable. Un acte de rébellion. Il était né alors qu’il n’aurait pas dû le faire dans un milieu où son apparition avait mis en dérision tous les schémas établis. Sa présence dans le Jardin n’était autre chose que partie de la dure punition infligée à ses géniteurs. Et le reste de son existence ne serait que la perpétuation de ce châtiment. Les Anciens ont le bras long et la rancune de longue haleine.
Ce fut le début de ma rébellion. L’injustice était flagrante. Cet angelot allait payer le tort de ses parents et bien sûr, moi, défendant les causes perdues, n’allais pas le permettre. Grand mal m’en prit. On ne défie pas les « «Anciens », qui sous leur allure de petits vieux bienveillants n’étaient, ou plutôt ne sont que, mon avis, des vieux despotes à blanche barbe aimant mener leurs idées à échéance, envers et contre tout.
Mon pauvre bambin. Dieu m’est témoin que je ne voulais que le meilleur pour lui. Il me fallait l’éloigner, le faire disparaître dans temps et espace, lui donner l’opportunité de vivre pleinement sa vie. Mes manipulations ne réussirent qu’à moitié, selon ce qu’on eut l’heur de me communiquer en même temps qu’on me signifiait que mes services ne seraient plus requis. En court, on me virait !
Le petit s’appelait Nick et mes manœuvres hâtives l’avaient envoyés dans un très lointain futur…trop lointain futur !
En compensation pour mes nobles faits, on m'a envoyée faire un tour dans un monde où il n'y a pas d'enfants...
Caractère:
Carlianna qui préfère désormais qu’on l’appelle Charley, est une fille hors-temps, sans vouloir sembler ironique. Elle n’a pas de problème pour dire, haut et clair ce qu’elle pense, ce qui n’est pas toujours bienvenu. Son sens de l’humour peut aller du corrosif pur au rafraîchissant inattendu. Allant du naïf le plus élémentaire, elle peut atteindre des sommets insoupçonnés de sapience pointilleuse pour tourner, acte suivi, dans l’ironie blessante quitte à atteindre le cynisme le plus cuisant. Vive, enjouée, délurée, créature surtout ivre de liberté, Charley en bouleverse d’uns, en épate d’autres, rend fous quelques-uns et agace la plupart…
Aspect physique:
Sans être une beauté classique, Charley a un « je ne sais quoi » qui attire l’attention. 1.72, de vivacité pure, à la démarche gracieuse ou aux pas de danse hurluberlus, elle donne toujours l’impression d’avoir la joie de vivre dans la peau. Tout y correspond. Son sourire badin, l’éclat espiègle de ses yeux noisette, sa façon de pencher la tête. Une jolie fille sans l’être ou l’être sans le sembler, Charley défile dans la passerelle de la vie comme une comète filante qui éblouit en restant inaccessible, ou voulant le sembler en tout cas. Cheveux châtains, clairs, plus sombres, traits d’acajou ou parfois tirant au blond, coiffés, la plupart des fois au bonheur du jour, encadrent un visage aux traits fermes, ses yeux noisette pétillent de malice et ont un mal fou à transmettre un message sérieux, même si dans ses phases « rudes », Charley y parvient talentueusement. La description faite par un des « Anciens » résume assez bien le tout : « Cette créature est dangereusement charmante, volubile et hors contrôle ».
On finit par comprendre le pourquoi du comment de la présente situation même si on ne sait pas exactement à quoi on fait référence.
Acteur ou actrice de ton vava: Sandra Bullock
Catégorie souhaitée: Ange gardien ? Ex-ange gardien ?...Brebis égarée ? En disgrâce ?