Gods Games
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Sommes-nous les jouets des dieux ?
Dans ce forum RP, des rencontres crues impossibles pourront avoir lieu
entre d'illustres ressuscités et des personnes de notre siècle

 
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 La quête

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Neil Chesterfield
Lindsay Fairchild
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Neil Chesterfield

Neil Chesterfield


Messages : 232
Date d'inscription : 07/03/2011

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MessageSujet: Re: La quête   La quête - Page 4 EmptySam 26 Mai - 9:07

Chesterfield n’avait pas eu l’idée du siècle en se propulsant au dehors sous un déluge pareil. Il n’avait songé qu’au confort du groupe, pas au sien.
Serait-il encore en vie si une main secourable ne l’avait tracté comme un sac de patates pour remonter la pente boueuse de laquelle il avait chu ?
Les souvenirs de sa mésaventure furent très incertains au début. Dans un beau flou artistique, il crut entre des voix. D’abord celle, railleuse, de l’Asiatique qui le houspillait :


Tu ne voudrais pas mourir ici, si misérablement ... sans savoir qui sont les faux dieux qui se jouent de nous...

Puis celle, incisive, d’Amelia qui disait :

Ne le laisse pas bouger, ces coups sont traîtres…

Un petit remue-ménage se produisait autour de lui, des paroles douces le forcèrent à ouvrir les yeux. 1ère réflexe, il demanda :

Lind, c’est toi ?

Ne bougez pas, restez tranquille…non je ne suis pas…Lind…mais Hélène. Tout doux, là…du calme !...Qui est Lind ?

Dieu qu’il avait mal au crâne. Il donna de brèves explications, dents serrées pour ne pas se plaindre. Ainsi la Belle de Troie en personne s’occupait de lui ? D’aucun l’auraient dit veinard, lui aurait préféré une autre présence à ses côtés.
Il pleuvait toujours, manque de pot. De drôles de frissons le parcouraient, il eut à peine conscience qu’on lui nettoyait le visage.

On a éteint les bougies qui dansaient?...

Neil était trop affecté pour se rendre compte qu’avec de tels propos il serait taxé d’illuminé.
Replongé dans un état semi-comateux, il perçut pourtant des propos le concernant.

*Un coup sur la tête ? Pas étonnant que je déraille !*

Il ne put s’empêcher de demander des nouvelles de sa femme, plus inquiet de son sort que du sien.

Vous saurez la retrouver…tout comme nous les nôtres…


Puisse Dieu vous entendre ! C’est mon idée où ça discute dehors ? Il pleut moins, non ? Je veux aller voir.

Attentive, Hélène le soutint jusqu’au groupe assemblé. L’aviatrice semblait en avoir pris la direction et ordonné des actes très sensés étant donné les circonstances.
Selon les rapporteurs, leur colline était transformée en île très précaire. Les flots violents subis risquaient de provoquer sa destruction à plus ou moins brève échéance. Les avis divergèrent très vite, débats auxquels Chesterfield ne participa que mollement. La majorité des hommes, dont Hopeman, voulait tailler des pirogues ? Ok.
Paggit expédia les femmes, les vraies, aux fourneaux. Les « hommes » allèrent donc repérer lequel des arbres rabougris qui peuplaient leur asile serait le plus opportun pour leur projet. En fait il s’avéra rapidement qu’aucun d’eux n’avait la moindre idée de comment s’y prendre. Puisqu’il fallait abattre… On abattit.
Les haches entrèrent en action selon deux groupes. Hopeman, Chavez et Paggit d’un côté ; Musashi, Poindexter et Neil de l’autre. Très vite, Jeremy et Paggit jouèrent la flemme. On n’en tint pas compte et se relaya comme il se doit en bonne compagnie.
Si l’effort se ressentit durement dans chaque muscle sollicité, le crâne de Chesterfield souffrait énormément mais plutôt douleur que déshonneur.
Lorsque leur tour d’abattage s’arrêta, il se tourna vers le Nippon :


Beaux coups de hache, Mr Miyamoto. J’aimerais également vous remercier de m’avoir remonté. J’espère pouvoir un jour vous rendre la pareille.

D’une certaine façon, au fleuve lors de l’attaque du monstre, Chesterfield n’avait-il pas indirectement empêché le samouraï de se faire croquer ?
Quitte ? Pas sûr…

Le tronc abattu fut ébarbé et écorcé mais, la nuit venant, les courbatures aussi, le travail cessa.
Les femmes avaient fait du bon boulot aussi, et le lièvre à la broche prometteur.
L’ambiance aurait pu être détendue, cependant Neil crut percevoir une certaine nervosité, anxiété dans les comportements d’Amelia et de l’impératrice.


Mrs Earhart, dit-il sincèrement admiratif, vous avez un sens décisionnel rare. Merci de vous être si bien occupée du camp pendant mon « absence »… Oui, ça va mieux, merci. *menteur* Mais où donc est passée sa majesté, la reine de Sparte ?

À la façon dont réagit Elisabeth de Bavière, Neil tiqua. Elle sembla soudain très pressée d’aller chercher Hélène.
Amelia fit le service, comme si de rien n’était, se contenant de répondre très évasivement aux questions sur l’emploi du temps de ces dames. À l’en croire, elles avaient juste vaqué aux tâches ménagères.
La suite fut assez choquante avec le retour de la belle de Troie que ramenait une Sissi assez énervée. Le discours qu’elle leur servit avec de quoi en estomaquer plus d’un. Elle aurait été sirène un temps et conservé des contacts avec la faune aquatique. Un de ses amis la prévenait gentiment que leur « île » coulerait avant peu.
Neil eut le souffle coupé devant un tel récit d’inepties. Il eut envie de clamer : « dites ça à un cheval de bois, il ruera ! » Mais, en raison de la présence de la belle de Troie, il s’abstint. Il voulait bien admettre que des choses étranges s’étaient passées et se passeraient encore, néanmoins fallait pas pousser. Il n’en revenait pas qu’Amelia, si sensée, abonde dans le sens des deux autres femmes. Solidarité féminine ou conviction ?
Ne voulant froisser personne, il s’enquit :


Et quels conseils vous a-t-il donné, votre… ami ?

La solution était à l’avenant des autres absurdités : construire une nacelle à accrocher le plus haut possible !

Je ne mets pas en doute vos propos altesse, est-ce bien vos seules instructions ?

L’impératrice sembla un peu vexée de recevoir si peu de crédit de la part des hommes qui commentèrent abondamment après le repli des dames historiques.

Si cela est vrai, elle doit avoir vécu une expérience fabuleuse, releva Poindexter un peu rêveur.

Tout bonnement débile, cracha Hopeman. On ferait mieux de passer outre et tailler les pirogues.

Neil tanguait. D’un côté, croire ces femmes était irrationnel ; d’un autre, l’accent de sincérité de l’impératrice ne lui avait pas échappé.

On continuera les pirogues,
trancha-t-il en mordant une patte de lapin.

Les deux groupes s’activèrent sans pause. Les uns à l’abattage, les autres à la préparation du tronc. Ne possédant pas d’herminette ni de racloir, le travail était ardu. En viendraient-ils seulement à bout à temps? Car force fut d’admettre que le temps pressait. Les bords extérieurs fondaient, glissant dans l’immense fleuve toujours déchainé.
Il fallut se rendre à l’évidence : à ce rythme, ils nourriraient bientôt les amis de Sissi.
Un bref conciliabule avec les autres hommes, Neil alla présenter ses excuses aux dames et leur proposer de l’aide pour la fameuse nacelle.
Elles se débrouillaient vraiment bien au tressage.

Cela fit un curieux effet que de se retrouver entassés tels des poissons dans une nasse. De plus, l’attirail prenait beaucoup de place, les chats aussi…

On pouvait s’attendre à tout et n’importe quoi le la part de leur « sauveur ». Il viendrait par les airs, cela allait de soi. Quant à sa forme… ?


*OMG !!! C’est quoi, ça ? *

Sorti tout droit d’un cauchemar, l’être ailé le plus biscornu qui soit plana au-dessus d’eux avant d’arracher la branche et la corde qui y était attachée.
Blackboulés pêle-mêle, les passagers de la nasse en virent des vertes et des pas mûres. Ce vol n’avait rien de ceux de 1ère classe auxquels était habitué Chesterfield. Ça montait et descendait au rythme du battement des ailes les plus démesurées imaginées.


*S’il nous largue, on est foutus !*

Obéissant à ses visées propres, l’animal gagna une altitude vertigineuse.

*Si ce mot commence par vert, je sais maintenant pourquoi…*

Tous étaient plus ou moins verdâtres, s’accrochant aux cordages, priant, soupirant, paupières serrées autant que les lèvres.
Un surprenant atterrissage eut lieu. Posée en douceur, la nacelle fut rapidement évacuée par ses passagers dont les jambes flageolaient.


Plutôt crever que de refaire ça, déclara Chavez avant d’aller remettre ses tripes à l’écart.

Les aéronautes malgré eux n’étaient pas très fringants après tant d’émotions. Il leur fallut pourtant se mettre en action. Il coupa soigneusement 10 brindilles par paires identiques. Tous tirèrent et s’appareillèrent. Quatre couples exploreraient les environs immédiats pendant une demi-heure avant de se réunir au point de départ où le cinquième monterait le campement. Seul mot d’ordre général : discrétion.

Hériter d’Amelia Earhart ne déplut pas à Neil, au contraire. Cette petite bonne femme avait beaucoup de tempérament, un peu comme sa Lind.
Ils avancèrent un long moment en silence sous des frondaisons assez sympathiques puis Neil désira partager ses idées avec elle :

On nous a déposés bien à l’abri, je crois. Cette bande de terre a l’air très solide, étendue et giboyeuse… Non, on ne tirera pas. Pas avant de savoir si les lieux sont sûrs… On pêchera, ça ne fait pas de bruit.

Il la jugea tracassée et se douta des motifs :

… Non, Chavez est un type bien, il ne touchera pas à Sissi. Quant à Hélène, elle a prouvé être autre chose qu’une évaporée... sauf avec un verre dans le nez. (rires)Puis, les samouraïs sont des hommes d’honneur… Parlez-moi un peu de vous, s’il vous plaît ? … Vous êtes une sorte de légende, savez-vous ? On a même fait un film sur votre vie !

La jeune femme parut surprise, avouant sans fard avoir mené une existence à part.
Ils bavardaient avec animation mais sans éclats de voix quand Neil stoppa net, comme fasciné.


… Là-bas ! Il y a quelque chose qui brille…

Cela ressemblait beaucoup à un reflet du soleil sur un bout de miroir.
Intrigué, le couple avança en regardant l’étrange scintillement. L’angle de vue changeant avec l’approche, les jeunes gens en perdirent la position exacte. Les yeux rivés au sol, du bout de son fusil, Neil commença à sonder les herbes qu’ils foulaient. Amelia, armée d’une longue branche, faisait de même à quelques pas de lui. Le canon rencontra bientôt une surface dure qui, cognée, rendit un son métallique. Neil écarta la végétation et eut la surprise de découvrir qu’il venait d’appuyer sur une sorte de boîtier qui lui en rappela aussitôt un autre. Il se redressa :


Amelia ! Venez voir, j’ai… *Oh merde !*

Point d’Amelia en vue. Il se mit à l’appeler, la chercher. Elle ne devait pas être loin, à moins de trois mètres !
Son effarement grandit lorsqu’il arriva à l’endroit où aurait dû se situer l’aviatrice mais, à sa place, il trouva… la réplique exacte de la plaque trouvée dans le hangar de la zone baptisée 51 au village.
En un éclair, Chesterfield comprit ce qui avait dû se produire. Sans doute curieuse, la demoiselle avait mis le pied dessus juste comme il en frappait la commande.
Il fallait qu’il l’attende. Elle allait revenir, à moins que…
Si cela durait trop, il tirerait en l’air et avertirait les autres d’arriver au galop…
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