Gods Games
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Gods Games

Sommes-nous les jouets des dieux ?
Dans ce forum RP, des rencontres crues impossibles pourront avoir lieu
entre d'illustres ressuscités et des personnes de notre siècle

 
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Richard Francis Burton
Amelia Earhart
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Achille, héros de Troie

Achille, héros de Troie


Messages : 1448
Date d'inscription : 13/02/2011

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MessageSujet: Re: Signes   Signes - Page 2 EmptyLun 23 Avr - 23:52

C’était le son de sa voix qui l’avait rattrapé quand il s’enfonçait dans les ténèbres.

Tu l’as fait pour moi ! Ne meurs pas, je t’aime !

Elle avait compris. Son absolution l’accompagnerait. Qu’il était dur de partir déjà, la laissant, elle qu’il aimait tant. Ses larmes, ses mots, la caresse de ses mains douces ne pouvaient retenir sa vie qui filait…

Espèce de salaud ! Tu te disais mon ami, j’étais le tien. Tu m’as saigné moins qu’un poulet. C’est donc tout le cas de notre amitié ? ,même aux portes de la mort, il devrait entendre sa voix signalant, amère, le plus affreux de ses crimes. Avec sa chance, Louis ou mieux dit son âme errante le poursuivrait…ce serait sa damnation éternelle. Mais voilà, que dans cette heure sinistre, le ton changeait :

Je devrais te haïr mais… ne le puis car je sais. Alors… Vis !

Une main aussi puissante qu’invisible l’arracha des ombres et un reflux extraordinaire de vie le submergea. Pour quelqu’un qui trépassait à l’instant d’avant, Achille se sentit soudain étonnamment vivant. Force fut de l’admettre en ouvrant les yeux et voyant le Quatorzième du nom penché sur lui, pas plus mort que lui-même. En fait, Louis avait l’air parfaitement bien portant, compte tenu qu’il lui avait bel et bien tranché la gorge.

Ce fut une résurrection sans commentaires. Ceux qui l’avaient frappé, celle qui avait cherché à l’occire restèrent à l’écart, muets et plein de blâme. Que Loulou s’en soit tiré par quelque singulier dessein divin ne semblait pas effacer le fait pur et simple que lui n’était qu’un assassin. Un régicide, pour corser la note. Les mots d’Elisabeth résumèrent à la perfection la situation :

Ce monde est peut-être fou mais une chose est sûre : on ne meurt pas deux fois !

On ne pouvait que lui donner raison. Louis et lui-même en étaient la preuve… vivante.

Sa douce Sissi, rayonnante, préféra l’éloigner des autres. Cela lui convenait parfaitement, avec son peu d’envie de donner des explications. Personne ne chercha à les retenir. Peu importait le reste, il avait échappé à la mort de justesse, la femme qu’il aimait par-dessus tout était à ses côtés, vivante, en parfaite santé…et sans une écaille ! Que demander de plus ?

Suivant le gros du groupe à une certaine distance, sans lâcher la main d’Elisabeth, Achille ruminait ses fautes sans pourtant cesser d’observer le curieux manège auquel se livrait Louis. Il l’avait entendu parler en songes, ce qui était assez habituel chez lui. Son délire, avait été aussi ridicule qu’absurde. Il n’y avait que Louis pour imaginer une situation pareille…lui devenu poissonnier et Hélène, sa…régulière ? Le hic résidait dans le fait que là, il récidivait avec ses idées farfelues. Soit le soleil tapait fort mais quand il recommença en fin d’après midi avec la même cantilène, même le guerrier, sous son air d’indifférence, se fit du mouron…


C’est de ma faute, avoua t’il, plein de contrition, à Sissi, il est devenu fou !

Fou ou pas, Amelia arrangea les choses à sa façon, déclenchant l’inattendue hilarité de Richard. Mais ce moment de relâchement fut de très courte durée. L’attention du guerrier se porta sur l’horizon soudain obscurci et ce qu’il vit le fit oublier remords et désir d’isolement.

Une tempête de sable s’est levée. Elle vient sur nous à grande vitesse !!!

Pas le temps pour s’atermoyer sur cette nouvelle catastrophe. Agissant à l’unisson, ils récupèrent l’équipement, se couvrirent à la comme on peut. Le roi jeté en travers son épaule, Sissi de la main, Achille s’enquit sur les instructions de Richard qui avait allez savoir quelles idées bizarres.

Désolé pour les baffes ! Tu as bien fait d’écouter les voix ! Les miennes me disent quelque chose de fou mais… on n’a pas le choix !

Tant que ça marche !

Tente rabattue, tendue comme un tapis sur lequel on s’installa le mieux possible. On s’accrocha à ce qu’on trouva puis la tempête s’abattit sur eux, sauvage, hurlante, déchaînée. Les aveuglant, les étouffant, les élevant dans les airs…

Combien de temps dura ce singulier envol ? Nul n’aurait su le dire mais le fait est que leur véhicule des airs, se posa enfin, en toute douceur. Débarrassés de poussière et crainte, ils purent admirer le nouveau décor déparé.


Je n’ai jamais vu quelque chose de semblable ! C’est inouï…une construction pareille ici, au milieu d cette forêt !

Richard, érudit de service, se chargea de les renseigner. Il s’agissait d’une pyramide précolombienne, ce qui pour les Antiques signifiait trois fois rien. Louis, bien entendu en savait pas mal et si non, l’inventa sans problèmes. Sissi n’en ignorait pas l’existence mais laissa aux autres le loisir de s’étendre sur le thème. Achille avait d’autres soucis en tête.

J’ignore tout des Mayas ou qui que ce soit d’autre mais nous ne devons pas baisser la garde…on ne sait jamais avec quoi on va nous surprendre !

Parce qu’il ne lui restait plus aucun doute sur la teneur des faits : on jouait avec eux. On les déplaçait d’une misère à l’autre, sans contemplations.

Qui ? Qui d’autre, mon amour ? Ton Dieu, les miens…ceux des autres…je n’en sais rien mais cela revient du tout au même. Nous ne sommes que leurs jouets, leurs pions…c’est ainsi depuis la nuit des temps !

Mais peu importaient les desseins des Maîtres du jeu ce soir là, quand enfin, de nouveau, en harmonie et concordance, ils se réunirent tous autour du feu. Chose rare, Richard se montra disert à souhait. Louis, bien entendu ne dérogea pas la coutume et pérora allègrement sans que personne, lui surtout, ne lui en veuille. Ils élaborèrent des plans pour le lendemain en toute bonne humeur et optimisme.

Suis d’avis qu’on devrait s’assurer que les alentours sont sûrs avant de s’aventurer là dedans…ce pourrait être un piège !

Un autre. Un de tant ! Mais ce soir, la nuit était belle et tranquille. Tout près de là, la forêt humide et mystérieuse grouillait de vie, de rumeurs, de murmures ouatés. Trois tours de grade se succédèrent sans problèmes. À la fin du sien, Achille avait rejoint la douce étreinte de son impératrice.

Si tout va bien, cette fois on aura toute l’éternité pour nous…et encore ce sera trop court !

Il l’aimait. Comme un fou, comme jamais il n’avait pu imaginer le faire, mille fois plus qu’il n’avait chéri gloire et immortalité…elle était tout et sans elle, il ne serait qu’un triste mortel errant sans but, tout à sa misère et solitude. (comme quoi, on ne peut nier le côté grec pour la tragédie !)

L’aube du nouveau jour les trouva frais et dispos. Heureux ? Oui, ce matin là, au pied de l’imposante masse de la pyramide, tous six étaient heureux…

L’exploration des alentours ne révéla rien d’inconvenant. Il n’y avait pas âme qui vive à des lieues à la ronde. Rassurés et satisfaits, ils se rabattirent sur l’idée de visiter ces lieux inusités.

L’intérieur de la construction, qui leur avait livré passage sans encombre, comme si elle n’attendait qu’eux se révéla aussi surprenant que somptueux. Des magnifiques fresques taillés dans la pierre ou peints de couleurs éclatantes parlaient d’animaux fantastiques, d’humains étranges, de scènes incompréhensibles empreintes de réalisme. Des feux brûlaient comme sentinelles bienveillants, dans de grands vasques de pierre, éclairant le dédale de salles et couloirs, tous aussi richement ornés. Après un parcours presque silencieux, ils parvinrent à une salle d’impressionnantes proportions où l’or le plus pur avait été transformé en précieuses représentations des dieux locaux. Entre eux, la suffisamment évidente représentation du soleil, ce qui bien sûr émoustilla Louis au plus haut point.


S’ils adoraient le soleil, laisse moi te dire que là…il ne te ressemblait pas du tout, alors…touche pas !

Ce qui revenait au même que faire un discours à un mur.

Pose ce vase, Louis…bas les pattes de cet écu…veux tu poser cette lance, s’il te plaît ! Tu finiras par m’éborgner.

Et ainsi de suite tout au long du parcours de ce qui semblait être un temple-palais si on tenait compte des images qui illustraient les parois. Tout se trouvait dans un si parfait état de conservation et ordre qu’il était impossible de penser que ces lieux aient été abandonnés depuis longtemps. Il flottait encore dans l’ambiance un arôme subtil, inconnu mais agréable.

Cela ne faisait qu’un instant qu’il avait lâché la main de Sissi, qui était allée rejoindre Helene et Amelia. Il les entendait rire de concert, commentant quelque trouvaille. Richard se trouvait près de lui et à deux pas Louis, ébaubi face à un idole au faciès grimaçant et yeux exorbités, en or massif.

N’y pense pas, Louis…

Mais bien sûr avec lui on pouvait toujours compter sur le contraire. Curieux comme il était, une interdiction équivalait aussi bien à une invitation écrite. Révèrent, le Roi-Soleil enleva la statue de son socle…

Achille entendit le grondement de Richard, le cri de Louis et sentit que le sol se dérobait sous ses pieds…s’en suivit une glissade périlleuse à la fin de laquelle Burton lui atterrit dessus et Sa Majesté, comme cerise sur le gâteau. À demi assommé, Achille chercha à se relever dans l’obscurité régnante, se laissant guider par les jurons de Richard et quelque commentaire hasardeux de Louis.

Vois que dalle !

Non, il n’était pas aveugle mais dans le noir absolu d’un lieu inconnu. Bon an mal an, ils finirent par se tomber dessus à force de tâtonner.

Et…les filles ?...Elles sont où ?

Pas là en toute évidence, cas contraire elles se seraient manifestées.

Vais te faire la peau, Louis !!!
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Sissi

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MessageSujet: Re: Signes   Signes - Page 2 EmptyJeu 26 Avr - 19:57

Plusieurs raisons poussaient Elisabeth à se réjouir : la malédiction des écailles était vaincue, Achille l’aimait au point d’avoir commis un meurtre et il était revenu à la vie ainsi que sa victime.
De par son éducation catholique, l’ex-impératrice connaissait les Saintes écritures. Parfois le Père Éternel requérait des sacrifices de ses ouailles. Celui imposé à Achille avait été immense mais il avait surmonté l’obstacle et son abnégation avait porté ses fruits. Même si une gêne régnait vis-à-vis des autres membres du groupe, tôt ou tard tous tireraient les bonnes conclusions, elle en était persuadée. L’unique crainte de Sissi était qu’un jour Achille lui reproche d’avoir dû égorger son ami le plus proche pour lui sauver sa vie. À elle de lui prouver qu’il avait bien agi et qu’aucun remords ne devait l’habiter.

Achille était quelqu’un qui se livrait peu. Elle avait appris, à l’intuition, à être en communion avec lui et devina, plus à son humeur qu’à ses actes, que le héros restait troublé par les mésaventures récentes. Qui ne l’aurait pas été ? Elle le sentit à la fois heureux et amer. La désaffection des autres lui pesait, indiscutablement. On les traitait en paria, ne leur adressait pas la parole ? Sissi s’en moquait pour elle, pas pour Achille… S’il le fallait, elle aboierait à la face des autres, mordrait au besoin, afin de leur démontrer la justesse du choix du Grec.

On déménagea avec le ferme espoir de remplir les gourdes à l’oasis supposée découverte par Louis et Hélène. La main d’Achille dans la sienne compensait largement l’absence de communication entre Historiques. Elle les connaissait, ses amis. Ils tireraient la gueule mais cela se tasserait.. Comme toujours.
Un point noir cependant : l’attitude de Louis. Parfois « normal » - c’est-à-dire exubérant, grandiloquent, prolixe – il sombrait soudain dans d’étranges discours auxquels nul ne pigeait rien. De quoi affliger davantage Achille :


C’est de ma faute, il est devenu fou.

Paix, mon cœur ! J’ai dans l’idée qu’il est... déphasé, c’est sûrement temporaire.

D’autres, dont Amelia, voyaient les choses différemment. Louis avait toujours eu le chic de taper sur le système et, là, il dépassa les bornes au point que l’aviatrice américaine n’hésita pas à le sonner pour de bon d’un direct à la mâchoire. Achille en fut marri, Sissi rigola, comme Richard.
L’hilarité première fut vite ramenée à une question intrigante. Elle pointa de l’index une sorte de tourbillon à l’horizon et demanda :


Qu’est-ce que c’est, là-bas ?

Réagissant au quart de tour, Achille beugla tout azimut :

Une tempête de sable s’est levée. Elle vient sur nous à grande vitesse !!!

Sissi avait eu l’occasion de lire les exploits de grands voyageurs. Leur description du phénomène avait de quoi dresser les cheveux sur la tête. Le plus expert du groupe – sir Richard – donna ses instructions :

Ramassez le matériel ! Couvrez-vous !

Il ne fallut pas répéter deux fois. L’animosité envers elle et Achille s’éteignit à la vitesse... du vent.
S’asseoir sur la toile, s’accrocher à la va-comme-on-peut et prier…
L’atterrissage presque moelleux les laissa pantois, moins cependant que la vision extraordinaire qui se profilait non loin. Que leur réservait cette pyramide ? Personne n’osa relever le défi des hypothèses. En attendant, les gardes s’organisèrent autour d’un camp de fortune.
Qu’ils étaient doux les bras de son aimé !


Si tout va bien, cette fois on aura toute l’éternité pour nous… et encore ce sera trop court !

Tant de promesses dans les déclarations d’Achille la remua toute. Elle tut craintes et doutes, se contentant de l’instant divin présent.
Au matin, une brève évaluation périphérique les rassura : nulle hostilité ne régnait aux abords.
Tel un phare, la pyramide de style précolombien les attira.
Accrochée au bras d’Achille, Sissi visita les lieux avec au cœur un mélange de bonheur mêlé de curiosité.
Si le temple dédié apparemment au dieu soleil enchantait Louis en extasiant les visiteurs par sa magnificence, l’impératrice ne put s’empêcher de s’interroger quant à l’entretien des lieux.


*Qui allume ces feux ? *

Redoutant de tomber sur des prêtres locaux, la jeune femme dut se rallier à l’avis général : c’était désert !
Les gardiens, s’il y en avait, ne se montrèrent pas. En tout cas, les bâtisseurs n’avaient pas lésiné sur la décoration somptueuse qui aurait enflammé plus d’un archéologue patenté.
Ils abordèrent une salle impressionnante dans ses ornements délicats de finesse rehaussée d’or. Aucun d’eux n’était cupide, un seul était un touche-à-tout invétéré. Amelia et Hélène, qui avaient parcouru la pièce, attirèrent Sissi à venir contempler un vase précieux.
Il est vrai qu’il valait le détour.
Posé sur une stèle de marbre rosé, le récipient imposant de la taille d’un enfant de cinq ans offrait des sculptures dignes d’intérêt. Une face y montrait quatre femmes nues en adoration autour d’un être étrange à la tête en bulle, l’autre montrait une scène identique sauf que les adorateurs y étaient des hommes.


Celui-ci ressemble à Louis, non ? rit Sissi.

Ses amies s’esclaffèrent avec elle, trouvant des comparaisons amusantes entre effigies et leurs accompagnateurs.
Leurs rires s’arrêtèrent avec le déclenchement d’un bruit sourd qui leur fit tourner la tête vers sa source. Sous leurs yeux horrifiés, elles virent les trois hommes disparaître comme avalés par le sol.
Seul subsista un léger nuage de poussière :


ACHILLE !

Non, non, c’était impossible ! Son amour ne pouvait pas s’être envolé de la sorte.
Amelia et Hélène n’en menaient pas large non plus. On se prit la tête « gentiment » :


C’est de la faute de Loulou ! Il est incorrigible !

L’Américaine en rajouta une couche si bien qu’Hélène le défendit bec et ongles, accusant Achille d’avoir perturbé l’esprit royal, etc.
Quoiqu’il en soit, toutes étaient atterrées par cette situation inattendue.


Ils sont sous cette dalle, on devrait peut-être essayer de la soulever, la casser, que sais-je ? déclara Sissi que les crêpages de chignon agaçaient.

Elles en déployèrent des efforts, mais tous s’avérèrent vains.
Il ne leur resta comme solution que de vider les lieux et de rallier le camp déserté.

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